Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire
Auteur : Jonas Jonasson
Pays d'origine : Suède
GenreS : Road book, conte pour adutes, aventure, absurde, humour noir ou gris ... ?
Date de première parution : 2009 en Suède, 2011 e France
Synopsis : Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao...
Avis : Vous avez forcément entendu parler de ce livre ou au moins vous l'avez vu dans les librairies, depuis 2 ans il est partout, et le moins qu'on puisse dire, c'est que son succès est parfaitement mérité ! C'est un des livres les plus hillarantissime que j'ai jamais lu. Il est tellement bien (et mes profs tellement pas) que j'ai voulu le lire en cours sur mes genoux, mais il a fallu que j'arrête assez vite parce que c'était plutôt gênant de pouffer voire d'éclater de rire toute seule ^^'
L'écriture est très originale, très coulante de source, très drôle aussi bien sûr, beaucoup de dialogues, mais des réflexions aussi assez profondes, dites sur un ton léger et en passant (le personnage est un peu simple d'esprit, mais on se rend vite compte qu'il y a pas besoin d'être intelligent pour être plus sage que beaucoup).
Le drôle du livre vient aussi (voire surtout) de l'histoire quand même. C'est plus un conte pour adultes qu'un roman en fait. Le personnage principal traverse le XXième siècle et son histoire nous est raconté par chapitres alternés : un sur sa fugue au temps actuel (2005) puis un sur son histoire à lui, en commençant par son enfance (1905) jusqu'à ce qu'on rejoigne le présent. Ses deux histoires avancent à 100 000/heure, et on dirait que le seul impératif de l'auteur pour trouver son histoire était de faire la chose la plus drôle et la plus improbable possible. On voyage de loufoque en loufoque, mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est pas du tout lourd, au contraire !
Le voyage historique et géographique est aussi passionnant. C'est toujours abordé avec énormément d'humour, et ça permet de nous mettre des repères en même temps réels pour nous brouiller un peu avec les frontière du crédible et du réaliste. Et puis l'histoire, même partiellement fausse, est tellement réelle que dans des livres d'histoire !
Après, je n'avais encore jamais lu de livre suédois, donc rien que pour l'expérience ça me tentais. Au niveau des noms, j'ai un peu galéré parfois, surtout qu'il y en a pas mal au final, alors au début ça va, et puis à la fin quand ils se retrouvent tous ensemble, c'est parfois un peu embrouillant (peut-être plus pour la géographie suédoise que pour les personnages en fait). Enfin bref, je ne sais pas si c'est une exception, mais j'en relirai surement !
Je viens de lire quelques critiques qui parlent mieux que moi, et ils disent en gros "drôlement intelligent et intelligemment drôle", le qualifiant de "forest gump suédois" !
quelques citations pour la forme, parce que Jonas Jonasson lui-même gère plus que les critiques de Babelio quand même : "C’est ainsi qu’Allan atterrit à la maison de retraite de Malmköping où la chambre numéro un venait de se libérer. Il fut accueilli par sœur Alice, qui avec un sourire aimable lui fit perdre toute sa joie de vivre en quelques minutes simplement en lui faisant part du règlement intérieur… "
"Allan trouvait incompréhensible que les gens aient envie de se tuer au XVIIème siècle. S'ils avaient patientés un peu, ils seraient morts de toute manière "
"Staline était poète, et même un très bon poète. Les circonstances avaient voulu qu'il devienne leader révolutionnaire, ce qui était nettement moins poétique"
"Il dit avec modestie qu'il n'était pas difficile de se faire passer pour un idiot quand on l'était rééllement. Allan n'était pas d'accord avec son ami, parce que tous les imbéciles qu'il avait rencontrés dans sa vie essayaient de se faire passer pour le contraire."